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Si l'Allemagne ne lâche pas du lest sur la dette, la Grèce pourrait aller voir ailleurs

La Grèce prévient que si l'Allemagne, leader informel de l'UE, reste rigide sur la renégociation de sa dette, elle ira chercher de l'aide ailleurs. La Russie, les Etats-Unis et la Chine figurent parmi les candidats potentiels.

Cet avertissement a été lancé par le nouveau ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, qui a été nommé après la victoire de Syriza lors des élections législatives de janvier dernier. 

« Nous voulons un accord. S’il n’y en a pas – mais j’espère qu’il en aura un – et si nous voyons que l’Allemagne reste rigide et veut anéantir l’Europe, nous serons obligés de suivre un plan B. Le plan B est d’aller voir une autre source », a déclaré mardi Panos Kammenos à la télévision grecque.

Syriza est un parti de gauche radical, emmené par Alexis Tsipras qui a succédé à Antonis Samaras au poste de Premier ministre. Il a construit sa victoire sur la promesse de s'opposer aux mesures d'austérités drastiques imposées à la Grèce par la troïka de prêteurs étrangers en échange d'un plan de sauvetage s'élevant aujourd'hui aux alentours de 240 milliards d'euros.

A la suite de la victoire de Syriza, Moscou a indiqué pouvoir considérer l'octroi de crédits à la Grèce. 

Les nouvelles autorités grecques veulent en outre obtenir une réduction de la dette, mais l'Allemagne s'y oppose fermement. La Grèce s’est aussi opposée à la politique de Bruxelles, et notamment aux sanctions contre la Russie prises dans le cadre du conflit ukrainien.