Des milices populaires composées de combattants iraniens, irakiens et afghans seraient arrivées dans la région de Damas et dans la province côtière de Lattaquié cette semaine, information confirmée par l'agence israélienne Debka. Les nouveaux renforts doivent contribuer à l'effort de reconquête de la province d’Idlib, où les forces pro-gouvernementales se sont vu infligée une série de défaites par une coalition des rebelles djihadistes.
Selon le général Qasem Soleimani, commandant de la force d’élite Al-Qods d’Iran, les troupes de Téhéran et de Damas préparent une «surprise» à la communauté internationale. «Le monde sera surpris de voir ce que nous et le commandement militaire syrien préparons dans les jours à venir», a dit le général cité par l’agence iranienne IRNA.
Les forces loyales au président syrien Bachar Al-Assad ont connu une pression croissante ces derniers mois dans la province d’Idlib de la part des puissantes milices Ahrar al-Sham et du front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Les troupes régulières ont également abandonné la ville de Palmyre, cité culturelle antique, le mois dernier aux combattants de Daesh, après des combats qui ont duré moins d'une semaine.
Les combats ont également été brefs à Ramadi, que les forces régulières irakiennes ont abandonné rapidement, pointant à cette occasion le manque de soutien des forces de la coalition.
Les forces de la coalition internationale participent au conflit en effectuant des raids aériens sur les positions des djihadistes, mais trop timidement selon les autorités irakienne et syrienne. La coalition est en effet largement critiquée pour son manque de résultats dans sa campagne, qui dure déjà depuis plus de dix mois sans pour autant freiner l’avancée de l’Etat islamique.
Les combattants de Daesh contrôlent actuellement de vastes pans de territoires Irakien et syrien et continuent de conquérir de nouvelles provinces. Le groupe terroriste continue en plus d’attirer de nouveaux partisans : d’après les données du Centre international des études de radicalisation basé à Londres, le nombre d’étrangers partis rejoindre Daesh (Etat islamique) en Irak et en Syrie dépasse actuellement 20 000 personnes.