Les autorités ougandaises ont annoncé avoir interpellé ce dimanche 27 novembre un monarque local après avoir lancé l'assaut contre son palais, à la suite de combats qui ont coûté la vie à 55 personnes, principalement des militants séparatistes liés au souverain.
Quatorze policiers et 41 militants ont perdu la vie lors de ces affrontements armés qui ont opposé les forces de l'ordre à la garde du souverain du royaume de Rwenzururu et des militants séparatistes, dans la ville de Kasese, a indiqué une soure policière.
Le président Yoweri Museveni a appelé le roi Charles Wesley Mumbere dimanche pour lui ordonner de démanteler sa garde royale, qui ferait partie d'une milice liée à un mouvement prônant la création d'une «république de Yiira» sur la zone frontalière entre l'ouest de l'Ouganda et une partie du Nord-Kivu en République démocratique du Congo.
«Nous avons pris le temps de parler au roi pour qu'il fasse sortir ces gens mais le roi a refusé d'obéir. La seule solution était de prendre d'assaut le palais et de le faire sortir pour sa propre sécurité», a précisé le porte-parole à l'AFP. «Il devra expliquer son rôle dans ces incidents et sera inculpé d'incitation à la violence et amené à Kampala», a-t-il ajouté.
Le président ougandais Yoweri Museveni avait officiellement reconnu le royaume de Rwenzururu en 2009, mais le conflit ethnique et politique a continué, nourri d'un sentiment de déclassement des populations locales, nourrissant un climat déjà explosif dans un pays qui peine à trouver une réelle stabilité politique.