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Un suspect de terrorisme issu d'un groupe rebelle syrien soutenu par Londres relâché au Royaume-Uni

Les poursuites du parquet britannique contre Bherlin Gildo, suspect accusé d'activités terroristes en Syrie, ont été abandonnées après que sa défense a démontré le soutien du gouvernement britannique aux rebelles syriens qui l'avaient recruté.

Le Suédois Bherlin Gildo, accusé d’avoir suivi un entraînement dans un camp pour terroristes en Syrie, a été libéré après que les poursuites contre lui ont été abandonnées. Le jeune homme avait été arrêté à l’aéroport d’Heathrow en vertu de la loi antiterroriste britannique en octobre dernier où il faisait une escale lors de son voyage de Copenhague à Manille.

Gildo était accusé d’avoir participé à un camp d’entraînement terroriste en Syrie entre 2012 et 2013 et détenu des renseignements potentiellement utiles à une entreprise terroriste. Cependant, les avocats de Gildo ont eu gain de cause et obtenu la fin des poursuites en faisant valoir que les agences de renseignement britanniques ont soutenu les mêmes groupes d’opposition que lui. Ces avocats ont même disposé de preuves qui établissaient que des armes et de l’aide non-létale ont été fournis à ce groupe de rebelles.

D’après la représentante du «Service des poursuites judiciaires de la Couronne» Riel Karmy Jones, «suite à l’examen complet de la poursuite considérée, il n’y aucune chance raisonnable d’obtenir une condamnation dans cette affaire».

Raza Nadim, porte-parole du Muslim Public Affairs Committee UK, estime que le gouvernement britannique ne veut pas prendre la responsabilité de ce qu’il a fait en Syrie. «Les poursuites n’ont pas abouti, non pas parce qu’elles n’étaient pas justifiées mais plutôt parce que le gouvernement veut sauver sa réputation et couvrir ses agissements», a-t-il indiqué dans une interview à RT.

Selon Raza Nadim, les gouvernements américain et britannique, qui «se sont engagés fortement en armant et en formant des groupes rebelles», portent la responsabilité de l’apparition de l’Etat islamique. «Le problème est que beaucoup de choses se décident en coulisses, il n’y a que des bribes d’information qui sortent lorsqu’une affaire pénale éclate et qui nous apprennent à quel point nos gouvernements sont impliqués», a-t-il expliqué.