Fadi al-Hassan, le responsable des aéroport internationaux du Liban a balayé d'un revers de main les accusations d'Israël concernant de supposées livraisons d'armes par les gardiens de la révolution iraniens au Hezbollah libanais, via des vols commerciaux iraniens. «C'est complétement dénué de vérité», a-t-il affirmé à ce propos , ajoutant qu'il estimait que le but d'Israël dans cette histoire était de mettre à mal la réputation du Liban et de ses aéroports.
La veille, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon, avait envoyé une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies. Dans cette missive, il a accusé l'Iran de fournir des armes au Hezbollah par l'intermédiaire de la compagnie aérienne Mahan Air.
L'ambassadeur a également écrit dans sa lettre que les forces Al Qods – la cellule des gardiens de la révolution qui opèrent à l'étranger – emballent des armes et du matériel militaire dans des valises pour les transporter par vol commercial «soit directement à Beyrouth, soit à Damas d'où elle sont ensuite acheminées par la route au Liban».
Sûr de son fait, il poursuit : «Il est clair que l'Iran est toujours le principal fournisseur d'armes et de matériel militaire au Hezbollah dans ce qui constitue une violation évidente de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité», avant de conclure son pamphlet en demandant au Conseil de condamner l'Iran et le Hezbollah pour «la violation de ces résolutions».
L'agence de presse Reuters qui a eu accès à la lettre de Danny Danon, précise que l'ambassadeur n'apporte aucune preuve pour étayer ses accusations.
«Pas l'ombre d'une preuve»
Téhéran a rejeté ces accusations avec véhémence, mettant en avant l'absence de preuves pour étayer ces accusations et pointant du doigt le double jeu de l'Etat hébreu.
«Cette lettre, une fois de plus, contient une rafale d'accusations sans fondement, sans l'ombre d'une preuve contre mon pays», a réagi l'ambassadeur iranien aux Nations unies Gholamhossein Dehghani dans une lettre adressée au Conseil de sécurité. Il analyse ces accusations comme un écran de fumée destiné à masquer «la politique et les actes criminels commis contre les Palestiniens».
Il considère comme étant «absurde et hypocrite» que le représentant d'un régime qui occupe la terre d'un autre peuple depuis des décennies, et a nié chaque droit fondamental du peuple Palestinien, y compris son droit à l'auto-détermination, «accuse de temps en temps [son] pays de violer les lois internationales».
Dehghani termine sa tirade en répliquant que ses accusations sont autant sans fondements qu'elles sont amusantes, venant «d'un régime qui a bafoué avec aplomb toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies à propos des territoires occupés illégalement».
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