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Six militaires tués au Cameroun dans une attaque des djihadistes de Boko Haram

Une source militaire a déclaré à l'AFP que le groupe terroriste nigérian Boko Haram avait mené une attaque contre une position de l'armée camerounaise sur l'île de Darak, sur le lac Tchad.

«Boko Haram a attaqué vers 22h un poste de la Force multinationale mixte sur l'île de Darak» dans la région de l'Extrême-Nord, a dcélaré un responsable militaire camerounais à l'AFP sous couvert d'anonymat. Le responsable a ajouté que six militaires - «un officier, un sous-officier et quatre soldats» - avaient été tués.

L'information a été confirmée par d'autres sources sécuritaires jointes dans la région par l'AFP. «En plus des militaires, un membre du comité de vigilance de Darak a été tué», a précisé une de ces sources.

Les «comités de vigilance», créés par les autorités pour lutter contre les attaques de Boko Haram, sont constitués de civils chargés d'alerter l'armée de toute infiltration de membres présumés de Boko Haram, groupe qui a rallié l'organisation de l'Etat islamique.

Le 21 novembre au soir également, une jeune kamikaze qui tentait de s'introduire dans la ville de Kolofata, frontalière du Nigeria, pour s'y faire exploser a été abattue par l'armée alors que la moto qui la transportait venait de forcer un barrage de l'armée, selon le responsable militaire.

De même source, les soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR, unité d'élite de l'armée camerounaise), en première ligne dans la lutte contre Boko Haram, ont ensuite désamorcé l'explosif qu'elle portait sur elle.

Depuis 2014, l'armée camerounaise est en guerre contre Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord. Le premier secteur de la FMM - regroupant des contingents du Cameroun, du Tchad, du Nigeria, du Niger et du Bénin - est établi dans cette région, avec un quartier général à Mora.

Face aux offensives des pays de la région, les djihadistes de Boko Haram ont perdu nombre des territoires dont ils avaient pris le contrôle dans le nord-est du Nigeria, mais ils continuent de mener des attaques meurtrières autour du lac Tchad.

La région est confrontée à une série d'attentats-suicides depuis juillet 2015, ces attaques étant attribuées à Boko Haram. L'insurrection islamiste et sa répression par l'armée et les services de sécurité nigérians ont fait au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.

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