Le séisme de magnitude 7,4 qui a eu lieu dans le nord-est de l'île de Honshu, dans la matinée du mardi 22 novembre (heure de Tokyo), a entraîné un risque de tsunami.
La secousse a été ressentie sur une large partie de l'île de Honshu, dont Tokyo, réveillant des millions d'habitants d’une région déjà dévastée par le gigantesque tsunami de mars 2011. Une vague d’un mètre a été détectée près de Fukushima, a annoncé l'Agence nationale de météorologie.
Le séisme a fait au moins six blessés et des milliers de personnes ont dû fuir vers des hauteurs après l'alerte au tsunami des autorités japonaises. Une alerte au tsunami a été lancée sur deux régions (Fukushima et Miyagi). Si ces avertissements sont désormais levés, l'Agence nationale de météorologie a prévenu que des secousses secondaires d’ampleur similaire étaient probables dans les jours à venir. Toujours selon l’agence, cette secousse n’aurait été qu’une réplique du séisme à l'origine de l'apocalyptique tsunami qui a frappé la région en 2011.
Les opérateurs des centrales nucléaires ont déclaré surveiller de près leurs installations, dont les centrales de Fukushima. Ils ont fait savoir, selon la chaîne publique NHK, qu'aucune anomalie nouvelle n'avait pour l'heure été notée. Toutes les centrales de la région ont été arrêtées.
Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour donner assistance, informations et consignes aux secours, aux localités et à leurs habitants.
Le tsunami de mars 2011 et le séisme de magnitude 9 qui l’avait précédé ont tué quelque 18 000 personnes et provoqué la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, où le cœur de trois réacteurs (sur six) sont entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivis de plus de 1 700 répliques, faisant une cinquantaine de morts et d'importants dégâts.