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Daesh fait la pluie et le beau temps en Irak

Les terroristes du groupe Daesh ont fermé les portes du barrage près de la ville irakienne de Ramadi qu’ils tiennent depuis le mois de mai. Déjà sinistrée par les combats, la province d'Al-Anbar fait face au risque d’une grave pénurie d’eau.

Les djihadistes de Daesh ont bloqué l'un des deux plus grands fleuves de l'Irak, Euphrate, près de la ville de Ramadi qui se situe à 100 km de Bagdad. Ils ont «fermé toutes les portes», rapporte Sabah Karhout,  chef du conseil provincial d’Al-Anbar.

En conséquence, le Sud de la province d’Al-Anbar risque d’être privé d’accès à l’eau.  Les grandes villes irakiennes de Al-Habbaniyah et Al-Khalidiyah se situent en aval, et leur principale source de l’eau douce est justement Euphrate.

Ce n’est pas la première fois que les combattants de Daesh font des barrages une arme de guerre en Irak, réduisant à plusieurs reprises l’approvisionnement en eau dans les régions sous contrôle gouvernemental, ou innondant parfois même les terres pour empêcher les opérations militaires.

Pour l’instant, près de 80% de la province d’Al-Anbar est occupée par Daesh. A la mi-mai, les terroristes ont pris Ramadi, centre administratif du province. Ayant perdu Ramadi, les forces gouvernementales ont pratiquement perdu la province d’Al-Anbar, seules cinq grandes agglomérations sur 41 restent sous leur contrôle.