Quelques jours à peine après avoir annoncé sa démission du poste d'émissaire pour le Proche-Orient au sein du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU), Tony Blair s'est trouvé un nouveau cheval de bataille. Dorénavant, il se consacrera à la lutte contre l'antisémitisme.
Dans une tribune du Times, écrite à quatre mains avec l'homme d'affaires juif d'origine russe Moshe Kantor, on peut ainsi lire : «L'antisémitisme n'est pas un problème juif, mais contamine l'ensemble de la société et doit être combattu pour le bien de nous tous. Les États, les organisations internationales et les autres acteurs doivent s'unir pour lutter contre la haine et l'intolérance. Si nous attendons que nos armées agissent, il sera trop tard».
Celui qui prend donc la présidence du Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation n'a obtenu ces huit dernières années que peu de résultats au sein du Quartet. Les négociations de paix sont en effet au point mort, l'Autorité palestinienne ayant régulièrement dénoncé la proximité supposée de l'ex-Premier ministre britannique avec Israël.
Blair et compagnie
Outre ses piètres performances de négociateur, la presse britannique critique également Tony Blair pour son avidité. Un livre intutilé Blair Inc: The man Behind the Mask, paru en mars, révèle que l'ex-locataire du 10 Downing Street s'est construit ces dernières années un véritable empire financier, évalué à près de 72 millions d'euros.
Les auteurs décryptent ainsi comment Tony Blair se serait servi de ses réseaux politiques et de son mandat d'envoyé de la Paix au Proche-Orient pour faire du business.