«Nous avons besoin de la Russie en ce qui concerne la résolution des conflits gelés sur notre continent européen aussi bien qu’en Syrie, en Irak, en Libye, et sur le programme nucléaire iranien». C’est ce que le ministre des affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier a déclaré dans son interview au journal Neue Osnabrücker Zeitung. D’après lui, la «pression politique et économique» n’est pas une bonne approche envers la Russie avec laquelle le dialogue est indispensable dans «cette situation dangereuse pour toute l’Europe en Ukraine».
La situation en Ukraine avait servi de prétexte officiel pour l’exclusion de la Russie du G8
Le sommet du G8 l'année dernière n'a pas eu lieu et ne se tient plus suite à la crise en Ukraine et la décision de le transformer au G7 prise lors du Sommet sur la sécurité nucléaire de la Haye au printemps 2014. Mais le ministre insiste sur le fait qu’«on n’a aucun intérêt à se réunir en permanence sous le format G7 au lieu du G8».
L’idée de Frank-Walter Steinmeier a été appuyée par Helmut Schmidt, ex-chancelier d’Allemagne, dans son interview au journal Bild intitulée «Poutine est offensé». L’homme politique a des attentes «limitées» envers le sommet à venir sans la participatiion du président russe, qui aurait accepté une invitation à participer si «elle avait été prononcée en bonne et due forme». Schmidt a aussi montré sa compréhension envers la politique du leader russe en froid avec l’Occident : «Poutine est l'homme qui a restauré l’Etat russe après le "Far West" sous (le président Boris) Eltsine. De fait, ses actions s’accordent avec ses désirs».