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Donald Trump paye 25 millions de dollars pour échapper aux procès sur son «université»

Le président élu des Etats-Unis vient d’accepter un accord à l’amiable avec les anciens étudiants de son université. Il leur versera environ 25 millions de dollars et un million de dollars d’amende au gouvernement pour mettre fin à un litige.

«L'accord sur un compromis à 25 millions de dollars scelle un revirement spectaculaire de Donald Trump et une victoire pour les plus de 6 000 victimes de son université frauduleuse», a salué le procureur de New York Eric Schneiderman, qui avait engagé des poursuites en 2010 parallèlement à des plaintes en action collective déposées dans l’Etat de la Californie.

Outre les indemnités versées à ses anciens «étudiants», Donald Trump devra s'acquitter d'une amende d'un million de dollars pour violation de la législation sur l'éducation.

Avant les élections présidentielles qu’il a remportées, le milliardaire n’avait pas montré l’intention de coopérer avec les enquêteurs en insistant sur le fait qu’il était innocent.

«L'université Trump a un taux de satisfaction de 98%. J'aurais pu trouver un accord à l'amiable mais je ne le ferai pas, par principe», avait-il notamment tweeté, fin février dernier. Mais cela aurait pu empoisonner sa transition vers la Maison Blanche. 

«Même si nous n'avons aucun doute sur le fait que l'Université Trump aurait eu gain de cause au procès, le règlement de ces litiges permet au président élu de se dévouer entièrement aux importants problèmes de notre grande nation», a assuré la Trump Organization dans un communiqué.

L'Université Trump a ouvert ses portes en 2004, en promettant de révéler les secrets pour faire fortune dans l'immobilier à ses étudiants. Pourtant six ans plus tard, plusieurs étudiants se sont estimé floués. Ils assuraient n'avoir eu droit qu'à des séminaires onéreux et de piètre qualité.

«Dès le premier séminaire, je me suis rendu compte que c'était bidon, parce qu'ils essayaient de me vendre un autre programme pour 9 000 dollars», a déclaré l'un des plaignants, Robert Guillo. «Ce n'était pas une mauvaise formation, c'était une escroquerie !»

Selon des dépositions transmises à la justice, d'anciens employés avaient reconnu que la «Trump University» était un «mensonge total» et que les formations étaient dispensées par des gens «non qualifiés qui se faisaient passer pour "des bras droits" de Donald Trump».

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