«Pour la première fois de l'histoire de la flotte russe, le porte-avions Amiral Kouznetsov a pris part à des opérations armées, faisant décoller depuis son bord des avions Su-3», a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d'une réunion avec le président Vladimir Poutine.
L'armée russe a, selon lui, débuté une opération d'ampleur visant à frapper les positions de l'organisation Daesh et du front Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra, affilié de Al-Qaïda en Syrie) dans les régions d'Idleb et de Homs, dans le nord-ouest et le centre du pays.
Le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov, a précisé que «selon des informations obtenues via différents canaux de renseignement, au moins 30 terroristes [avaient] été tués». Les commandants Muhammad Helala, Abu Jaber Harmuja et Abul Baha Al-Asfari, qui étaient chargés de préparer et de mener une nouvelle offensive des combattants à Alep, ont péri dans ces opérations.
L’opération a également impliqué la frégate russe Amiral Grigorovitch, qui a tiré des missiles de croisière Kalibr. Ce dernier navire et l'Amiral Kouznetsov font partie d'une flottille de guerre qui s'est rendue à proximité des côtes syriennes afin de soutenir les forces syriennes dans leur lutte contre les combattants rebelles. Environ 20 chasseurs russes sont stationnés sur le porte-avion, tandis qu'un contingent aérien de taille équivalente se trouve à la base russe de Hmeimim, près de la ville de Lattaquié, en Syrie.
Des centaines de manifestants dans l’est d'Alep
Environ 1 500 civils ont pris part à des manifestations dans l’est d’Alep contre les exactions des combattants de l’opposition dite «modérée».
Ces rassemblements ont été interrompus par les frappes surprises des djihadistes. D’après un bilan provisoire, au moins 12 personnes auraient été tuées, une centaine d'autres blessées.
Les quartiers est de la ville d'Alep sont contrôlés par les combattants de l’opposition dite «modérée». Plus de 200 000 civils y sont otages des djihadistes. Début novembre, Damas et Moscou avaient déclaré avoir cessé leurs frappes contre les terroristes pour laisser les civils quitter la ville via des corridors humanitaires. Mais les terroristes, qui utilisent les civils comme boucliers humains contre les frappes gouvernementales, les ont empêché de prendre la route.