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«Ne partez pas !» : la CPI appelle la Russie et d'autres pays à ne pas se retirer du statut de Rome

Après l'annonce par Moscou de son intention de ne pas ratifier le traité fondateur de la Cour pénale internationale, la quinzième Assemblée de la CPI s'est ouverte sur des appels à ne pas abandonner cette juridiction «unique».

Le président de l'Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, Sidiki Kaba, a ouvert la réunion à La Haye par «un message solennel» destiné à la Russie et à plusieurs pays africains ayant décidé de quitter la Cour pénale internationale (CPI) : «Ne partez pas !»

Après l'Afrique du Sud et le Burundi en octobre, le 14 novembre, la Gambie a officiellement notifié son retrait de la CPI auprès des Nations unies. Ce retrait doit prendre effet un an après la réception de cette notification. La raison principale motivant une telle décision serait que la CPI s'est concentrée jusqu'à maintenant essentiellement sur des cas africains. Le Soudan a quant à lui lancé un appel à tous les pays africains à quitter la CPI.

La Russie a elle-aussi décidé de s'éloigner de la CPI. Vladimir Poutine a signé un décret pour retirer la signature que La Russie avait apposée en l'an 2000 au statut de Rome. Le pays n'avait jamais ratifié ce document, reprochant à cette instance de ne pas être «véritablement indépendante» et de ne pas avoir été à la hauteur des espoirs suscités lors de sa création.

Le président philippin a également annoncé son intention de suivre l’exemple russe et de quitter l’organisation, jugée «inutile».

Pour le moment, la Cour mène neuf enquêtes en Afrique. Une dixième concerne le conflit d’août 2008 entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud. 

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