La chambre des députés de l'Etat de Rio (l'Assemblée législative de Rio ou Alerj) a été prise d'assaut par une soixantaine de manifestants mercredi 16 novembre, a rapporté l'agence Reuters. Les forces de l'ordre ont tenté de les traîner hors de la scène principale du bâtiment qu'ils occupaient, provoquant de vives échauffourées.
Certains des activistes criaient des slogans contre le projet de privatisations du gouvernement de la région, que les élus locaux étaient censés discuter ce jour-là.
Selon l'agence AFP, la série de mesures d'austérité proposée par le gouvernement de l'Etat de Rio a en outre fait descendre dans la rue plusieurs milliers de professeurs, d'infirmiers, de pompiers et de policiers, dans le centre de la Rio.
Les forces de l'ordre mobilisées pour encadrer ce rassemblement ont fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants groupés devant l'Assemblée. Ces derniers ont alors crié «C'est honteux !» ou «Lâches !», d'après un journaliste de l'AFP présent sur place.
Les mesures d'austérité, proposées à l'initiative du gouverneur Luiz Fernando Pezao, issu du même parti de centre-droit que l'actuel président Michel Temer, incluent une compression des services sociaux et une baisse des salaires de certains hauts fonctionnaires. Elles ont pour vocation d'alléger le budget de l'Etat de Rio, actuellement en crise, au point que des milliers de fonctionnaires n'ont pas été payés, ou l'ont été avec du retard.
Ces derniers jours, le gouvernement local a déjà reculé devant la pression de manifestants, abandonnant son projet d'augmenter de 11% à 30% les déductions sur les retraites des fonctionnaires, pour finalement les limiter à 14%.
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