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Scandale à la FIFA : le président démissionnaire Sepp Blatter toujours sous pression

Le président de la FIFA continue à éprouver la pression, maintenant de la part de la FBI. Sa démission, entretemps, a provoqué de vives réactions partout dans le monde.

La démission de Joseph Blatter juste après sa réélection au poste de président de la FIFA, visiblement, ne mettra pas ce dernier à l’abri des troubles. Comme indiquent les médias locaux, le FBI et le parquet américain continuent leur enquête sur l’implication du président de la FIFA dans l’affaire de corruption qui est tombé sur l’organisation le 27 mai dernier. Le FBI, pour l’instant, s’abstient de tout commentaire et n’associe pas officiellement M. Blatter à l’affaire en cause.

Suite aux événements qui ont abouti à la démission de Sepp Blatter, des réactions distinctes se sont fait entendre aux quatre coins du globe.

Les dirigeants occidentaux, dans l’ensemble, considéraient le départ de Blatter comme nécessaire. «La décision de Blatter de quitter le poste de président de la FIFA est difficile, mais courageuse et bonne», a déclaré le président de l’UEFA Michel Platini, ami de Blatter qui a été néanmoins l’un des premiers à l’appeler à démissionner. Ses propos ont été repris par Greg Dyke, président de la Fédération anglaise de football, qui dit que «la décision était tout à fait juste, elle était attendue depuis longtemps».

Inquiets de la dégradation de la réputation de la FIFA, les parrains de l’organisation, tels que Coca-Cola et Visa, ont aussi exprimé leur bienveillance envers la décision de Sepp Blatter.

A l'encontre des critiques de Blatter, les partisans du président de la FIFA qui ont soutenu sa candidature au poste se sont dits surpris par cette décision. C’est notamment le cas de la Russie qui ne s’attendait pas à un tel déroulement des événements. En effet, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a avoué que le départ de Blatter «était une surprise» pour les hauts responsables russes.

La surprise n’est pas le mot pour décrire la manière dont «l’au revoir» de Blatter a été ressenti au Japon. «Nous ne comprenons pas la cause exacte de la démission, et nous sommes déçus par cette décision», a dit Kodzo Tassima, membre japonais du comité exécutif de la fédération.

La Chine, pour sa part, pense que la démission de Blatter résulte des désaccords au sein de la FIFA. Selon les médias chinois, son départ «est un prologue pour un nouveau affrontement dans l’organisation».

Joseph Blatter a annoncé sa démission lundi au cours d’une conférence de presse et et convoqué un congrès extraordinaire de la FIFA entre décembre 2015 et mars 2016 pour élire son successeur. Cette décision est arrivée le jour où les autorités américaines ont découvert des liens entre son vice-président Jérôme Valcke et le versement de 10 millions de dollars sur un compte contrôlé par Jack Warner, maintenant inculpé et détenu en Suisse pour avoir appuyé la candidature sud-africaine à l'organisation de la Coupe du Monde 2010 en échange d'un pot-de-vin.