Après des jours de protestations – qualifiées d'émeutes par les autorités – à New York et dans de nombreuses villes des Etats-Unis, Bill de Blasio en a remis une couche.
Le maire de New York a affirmé que la résistance était nécessaire, car le magnat de l'immobilier risquait de perdre le vote populaire – Hillary Clinton dispose de 700 000 voix de plus selon le dernier décompte d'Associated Press. Un état de fait qui, à ses yeux, remet en question la légitimité dont dispose Donald Trump pour diriger le pays.
«Dans ce pays, plus la déstabilisation est causée pacifiquement, plus elle va changer la trajectoires des choses», a expliqué Bill de Blasio dans une interview radio.
Il a également juré de protester contre tout plan du gouvernement fédéral de déporter les Newyorkais sans papiers et s'est avoué choqué par la position réaffirmée de Donald Trump sur l'avortement. Le futur président a en effet annoncé qu'en remplacement du juge décédé Anthony Scalia, il nommera à la Cour Suprême, un juge opposé à l'avortement.
La nomination de Steve Bannon, ancien directeur du site internet Breitbart, à la Maison Blanche au poste de stratège et de conseiller n'est pas non plus du goût du maire de New York, qui considère ce site d'information comme «une organisation qui a été étroitement liée aux suprématistes blancs».
Bill de Blasio appelle donc à manifester mais estime ironiquement qu'il faut tenir Donald Trump responsable de tout ce qu'il fait qui «encourage la haine et la division [...] Plus il est extrême, plus les gens ripostent, plus cela affaiblit son pouvoir».
Les relations entre les deux hommes sont tendues depuis de longs mois, le nouveau président l'ayant notamment qualifié de «pire maire de l'histoire de New York».
Le milliardaire à réagi en deux temps à ces manifestations. Il a d'abord mis en cause des manifestants professionnels et les médias, coupables selon lui de les provoquer.
Avant de changer son fusil d'épaule, louant la passion pour leur pays qui anime les protestataires et les appelant à se rassembler dans une fierté commune.