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Thomas Pesquet, ce Français à 48 heures d'être dans les étoiles (IMAGES)

Le 17 novembre à 21h20, le normand de 38 ans sera le dixième Français à franchir l'atmosphère terrestre pour rejoindre l'espace dans son lanceur russe Soyouz depuis Baïkonour. Retour sur un cosmonaute au profil exceptionnel.

Du chemin, Thomas Pesquet en a fait depuis sa navette spatiale en carton construite par son père alors qu'il n'était qu'un enfant vivant dans une bourgade normande, près de Dieppe.

Car le 17 novembre, ça sera depuis la rampe de lancement de la base de Baïkonour que le Français, accompagné du Russe Oleg Novitski et de l'Américaine Peggy Whistson, s'élancera dans l'espace afin de rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) pour 6 mois de recherches scientifiques.

Pour aller dans l'espace, il est nécessaire d'avoir plus d'une corde à son arc. Aptitudes physiques, intellectuelles... Ce métier, qui en fait rêver plus d'un, est loin d'être à la portée de tous. 

Ceinture noire de judo, pratiquant l'alpinisme et le parachutisme, en plus de la natation ou encore de la course à pied, les capacités physiques de Thomas Pesquet ne sont pas à démontrer. 

Diplômé en 2001 de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse (Supaéro), il termine sa formation spécialisée dans l'Aéronautique et l'espace à l’Ecole polytechnique de Montréal. En 2006, il suivra avec Air France la formation pour devenir pilote de ligne, poste qu'il occupera jusqu'à cumuler plus de 2 300 heures de vol et devenir formateur sur Airbus A320. 

C'est entre 2002 et 2004 qu'il fera ses premières armes professionnelles dans le milieu spatial en travaillant pour le CNES l'agence spatiale française, comme ingénieur de recherche sur... l'autonomie des missions spatiales. 

En mai 2009, il est sélectionné parmi plus de 8 000 candidats pour devenir cosmonaute pour le compte de l'agence spatiale européenne (ESA). Travaillant sur divers projets spatiaux et étudiant plusieurs disciplines scientifiques afin de pouvoir mener à bien les programmes de recherches en apesanteur, Thomas Pesquet a aussi été formé à l'utilisation du lanceur russe Soyouz et au fonctionnement de l'ISS. 

C'est finalement en mars 2014 que le Français sera, enfin, affecté à sa mission tant attendue : Proxima. Au programme, 6 mois de recherches dans l'espace pour faire avancer la science dans divers domaines, tels que les matériels médicaux auto-nettoyants, l'amélioration des tests de potabilité de l'eau ou encore l'essai de nouveaux capteurs destinés à surveiller les fonctions vitales des cosmonautes en orbite. 

Au terme de près de trois ans de préparations intenses à la rudesse du décollage et de la vie en apesanteur, Thomas Pesquet est fin prêt. La plus inquiète, cela semble finalement être sa compagne, présente à Baïkonour avec quelques amis et proches du Normand afin de l'encourager avant ce long séjour extra-terrestre. Néanmoins, elle pourra tout de même lui parler tous les jours par téléphone. 

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RT France vous fera vivre sur son site tous les événements préalables à ce lancement, à commencer par la bénédiction du Soyouz par un prêtre orthodoxe qui se tiendra le 16 novembre... Puis les trois cosmonautes tiendront une conférence de presse, la dernière avant le grand saut.