Les militaires belges manifestent pour leur retraite et affrontent la police à Bruxelles (IMAGES)

Les militaires belges manifestent pour leur retraite et affrontent la police à Bruxelles (IMAGES) Source: Reuters
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Plusieurs milliers de militaires ont défilé dans les rues de Bruxelles pour s'opposer au projet de loi visant à repousser de 60 à 63 ans l'âge de leur départ à la retraite. Des affrontements avec la police ont eu lieu sur le parcours,

Les militaires belges étaient entre 2 300 (selon la police) et 9 000 (selon un syndicat de la Défense) à défiler dans l'après-midi du 15 novembre dans les rues de Bruxelles.

Ils protestaient contre le recul de l'âge du départ à la retraite à 63 ans, au lieu de 60 aujourd'hui. A plusieurs endroits, les manifestants ont même affronté la police fédérale.

Parvenus au niveau du ministère de la Défense, rue Lambermont, plusieurs des manifestants ont tenté de forcer un barrage policier. Les forces de l'ordre chargées d'encadrer la manifestation ont alors répliqué en utilisant une auto-pompe pour repousser les individus qui tentaient d'accéder au ministère.

La police a également eu recours aux gaz lacrymogènes pour repousser certains des militaires.

De nombreux pétards ont volé, ainsi que des citrons, symboles choisi par les manifestants pour se représenter (en référence au «citron pressé», métaphore représentant les fonctionnaires de la Défense qui se disent «victimes des coupes budgétaires»).

Pendant toute la durée de la manifestation, le trafic a été extrêmement perturbé dans la capitale belge.

En dépit des incidents parfois musclés qui ont émaillé le cortège, plusieurs militaires ont tenu à serrer la main de leurs homologues de la police, en témoignage de solidarité, au moment de la dispersion du rassemblement.

Le ministre de la Défense ne veut pas «faire de promesses impossibles à tenir»

La réforme contre laquelle les militaires belges protestent a été décidée en octobre par le gouvernement de Charles Michel. Ainsi, le Premier ministre a annoncé le relèvement graduel de l'âge de départ à la retraite pour les militaires, ainsi que la suppression des tantièmes, un système de calcul avantageux des pensions de retraite. L'introduction de conditions de carrière a également été prévue. Elles auront pour effet d'imposer un nombre minimum d'années de service avant de pouvoir partir en retraite. Ces réformes sont supposées entrer en vigueur à partir de 2019.

Le ministre de la Défense fédéral, Steven Vandeput, a accepté de recevoir différents syndicats représentatifs des militaires, afin de discuter d'un sujet qu'il a lui-même qualifié de «très préoccupant», notamment face à l'ampleur de la mobilisation. «Tout sera mis en œuvre pour donner au département et à ses collaborateurs l'avenir qu'ils méritent», a-t-il assuré dans un communiqué diffusé le 15 novembre.

Toutefois, le ministre a pris soin de ne pas désavouer la politique arrêtée par le gouvernement. Il a aussi précisé qu'il ne voulait pas «faire de promesses impossibles à tenir». Il a assuré aux syndicats qu'il s'adresserait à son collègue, le ministre des Pensions (équivalent des retraites françaises), Daniel Bacquelaine, pour lui demander d'entamer «le dialogue social» et de «garder à l'esprit la spécificité de la profession militaire».

Le contexte récent de menace terroriste accrue a considérablement augmenté la pression qui pèse sur les épaules des militaires belges. Les manifestations des représentants de la grande muette sont extrêmement rares en Belgique, où ces derniers n'ont pas le droit de grève ni celui de manifester. C'est donc à dessein qu'ils ont choisi le 15 novembre, le jour du Roi, férié en Belgique, pour protester dans les rues de la capitale.

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