«Ces mesures sont totalement inacceptables et les dirigeants iront au Conseil de sécurité [de l'ONU] et dans toutes les institutions internationales pour mettre fin à cette escalade de mesures israéliennes», a déclaré lundi 14 novembre Nabil Abu Rudeineh, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
Le porte-parole du président a expliqué que le projet de loi visant à interdire l'utilisation de haut-parleurs pour l'appel du muezzin à la prière «entraînera la région dans une catastrophe».
Le projet de loi controversé a été proposé par Moti Yogev, du parti nationaliste et conservateur Le Foyer Juif afin de répondre aux plaintes sur les nuisances sonores que provoqueraient les appels à la prière. La proposition de loi a été approuvée le 13 novembre par le Comité ministériel pour la législation mais n'a pas encore été adoptée par la Knesset, le parlement israélien.
La «loi muezzin» doit encore passer par trois votes à la Knesset avant d'être définitivement adoptée. Cette polémique autour des mosquées a lieu alors qu'Israël connaît une période de regain de tension avec la Palestine voisine.
Le Comité ministériel a également approuvé le 13 novembre un autre projet de loi controversé qui pourra permettre la légalisation des colonies juives sur des terres appartenant à des Palestiniens. Pour les Nations unies, l'occupation israélienne et les colonies juives, y compris à Jérusalem-Est et sur les hauteurs du Golan, sont illégales au regard du droit international.
Lire aussi : «La prochaine guerre avec Gaza sera la dernière», prévient la Défense israélienne