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Israël persiste dans son rejet de l'initiative française

Israël a maintenu le 7 novembre sa ferme opposition à l'initiative de la France qui veut réunir avant la fin de l'année une conférence internationale pour relancer l'effort de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens.

L'envoyé spécial français pour le processus de paix au Proche-Orient, Pierre Vimont, est de retour dans la région pour des entretiens avec les responsables israéliens et palestiniens. 

Le 7 novembre, il a rencontré à Jérusalem le conseiller israélien à la sécurité nationale, Jacob Nagel, et l'émissaire du Premier ministre Benjamin Netanyahou, Yitzhak Molcho.

Les deux hommes ont exposé à Pierre Vimont «la position sans équivoque de l'Etat d'Israël selon laquelle on ne progressera véritablement vers la paix et on ne parviendra à un accord que par des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne, et toute autre initiative ne fait qu'éloigner la région d'un tel processus», a rapporté le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.

«Il a été signifié clairement à l'émissaire français qu'Israël ne participera[it] à aucune conférence internationale, quelle qu'elle soit, qui irait à l'encontre de cette position», dit le communiqué.

«La tenue d'une telle conférence nuirait gravement aux chances de faire avancer le processus de paix car elle permettrait à Abou Mazen [le nom de guerre du président palestinien Mahmoud Abbas] et à l'Autorité palestinienne de continuer à esquiver des négociations directes sans conditions préalables», ajoute-t-il.

Depuis le lancement de l'initiative française en janvier 2016, le gouvernement de Benjamin Netanyahou n'a cessé de proclamer son opposition à celle-ci et à ce que le Premier ministre israélien soit soumis aux «diktats internationaux» pour tenter de régler l'un des plus vieux conflits de la planète.

L'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas soutient, elle, l'initiative française. L'envoyé spécial de la France pour le processus de paix au Proche-Orient devait être reçu par le dirigeant palestinien dans l'après-midi du 7 novembre.

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