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Podesta 31 : pour Bill Clinton, «tout ne va pas si mal au Moyen-Orient», révèle WikiLeaks

A seulement quatre jours de l'élection présidentielle, l'organisation WikiLeaks publie son 31e lot d'emails émanant du piratage de la messagerie du responsable de la campagne de la candidate démocrate, John Podesta.

La dernière livraison contient plus de 2 500 emails, pour un total de 50 000. WikiLeaks avait promis de publier 50 000 emails avant le jour de l'élection présidentielle américaine.

Dans la dernière livraison en date, on apprend dans un email à destination de John Podesta que le journaliste de CNBC John Harwood fait référence à Barack Obama à l'expression «the black guy», «le mec noir».

«Mais est-ce que sa campagne était tellement plus coûteuse que lorsque le mec noir a gagné la Virginie, la Caroline du Nord et l'Indiana ?», a ainsi demandé le journaliste de CNBC et du New York Times.

La liberté de parole de Bill Clinton

Dans ces nouveaux emails, on réalise que l'ex-président a toujours son mot à dire sur les affaires en cours. A propos de l'accord sur le nucléaire iranien par exemple, il expose ainsi son opinion : «Vous ne savez pas encore si ce truc avec l'Iran se révélera bon ou mauvais. Tout dépend si on l'applique ou pas. Et vous devez avoir là-dedans quelqu'un de suffisament fort, avec des connections avec les autres pays, pour appuyer sur la gâchette qui réimposera les sanctions s'ils [les Iraniens] violent les règles.»

Et lorsque sa femme fait l'objet d'attaques répétées par les Républicains, il analyse de cette façon : «Ces gars-là font de sérieuses études psychologiques. Et ils savent que dire du mal de quelqu'un dans la presse, continuellement, en particulier quand vous avez votre propre micro chez Fox News, même si toutes ces attaques se révèlent fausses, vous pouvez faire du mal de cette façon.»

Dans un email d'une assistante de Bill Clinton de janvier 2016, une pièce jointe contenant un discours écrit à l'occasion d'un dîner organisé pour lever des fonds chez Patti et Mike Miller, un sénateur démocrate, on peut y voir le mari d'Hillary y plaisanter : «Je me sens comme une vieille carne qui a dans le temps gagné quelques courses et qui reçoit la visite de quelqu'un à l'écurie, qui me donne une ration supplémentaire d'avoine, me traîne sur le champ de courses et me claque la croupe, juste pour voir si je ne peux pas repartir pour un tour.»

Lors d'un autre événement de collecte de fonds, Bill Clinton a confié aux potentiels soutiens financiers réunis à l’occasion qu’au Moyen-Orient les nouvelles n’étaient pas toutes mauvaises, en prenant l'exemple d'un généreux donateur saoudien envers la fondation Clinton.

La veille de ces nouvelles révélations, déjà, deux lots de correspondances avaient révélé le dédain du camp Clinton pour la campagne menée par Bernie Sanders, ainsi que les liens que la campagne d'Hillary entretenait avec de généreux donateurs comme Mark Zuckerberg.

Détails à suivre...