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Un prince saoudien aurait été emprisonné et fouetté par la police du royaume wahhabite

Moins d'un mois après l’exécution du prince Turki bin Saud al-Kabir, un autre membre de la famille royale aurait été condamné par la justice saoudienne. Le prince n'aurait pas été mis à mort mais «seulement» emprisonné et fouetté.

Selon le journal saoudien Okuz Daily, un prince saoudien aurait été fouetté dans une prison de Jeddah. Okuz Daily n'a pas révélé le nom du prince emprisonné. Ni la raison pour laquelle il aurait été condamné à de la prison ferme et à l'épreuve du fouet. Le journal ne mentionne pas non plus le nombre de coup qu'aurait reçu la personnalité saoudienne.

D'après Human Rights Watch, qui s'appuie sur les dires des défenseurs saoudiens des droits de l'homme, la flagellation est normalement effectuée à l'aide d'une cane légère en bois sur le dos et les jambes, ce qui laisse des marques mais ne transperce pas la peau.  

Si l'application de cette sentence est confirmée, il s'agirait alors d'une nouvelle condamnation d'un membre de la famille royale, moins d'un mois après la mise à mort d'un autre prince, condamné et exécuté pour avoir assassiné un compatriote saoudien.

Ces affaires qui sortent de l'ordinaire agitent les réseaux sociaux du royaume. Certains les voient comme autant de preuves de la justesse de la justice islamique où riche et prince sont condamnés au même titre que les pauvres ou les sujets ordinaires du royaume. Mais d'autres internautes estiment qu'il s'agit là d'une diversion de la part des autorités saoudiennes, confrontées à un importante crise économique liée à la chute des cours du brut.  

L'Arabie saoudite est un allié majeur des Etats-Unis au Proche et au Moyen-Orient. Le royaume des Saoud, la famille régnante, englobe les terres natales de l'Islam ainsi que les villes saintes de La Mecque et de Médine. L'islam rigoriste d'obédience wahhabite est la religion d'Etat du pays, le droit saoudien se fonde donc sur la charia qui autorise les flagellations ainsi que les exécutions. 

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