Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe se dit «très préoccupé» par le refus des djihadistes du front Al-Nosra de quitter Alep où une trêve est en cours pour l'évacuation des civils. «Malgré les gestes de bonne volonté de Moscou et Damas visant à normaliser la situation à Alep, les combattants du Front Al-Nosra refusent de quitter la ville», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. Interrogé par des journalistes, il a assuré l'intention du président Vladimir Poutine de «prolonger autant que possible en fonction de la situation réelle sur le terrain, l'arrêt des frappes aériennes».
Le chef de la diplomatie a également désapprouvé les frappes meurtrières turques menées contre des milices kurdes syriennes. Il a dit espérer que les Etats-Unis, à la tête de la coalition, veillent au respect des objectifs communs : la lutte contre Daesh et le Front Al-Nosra.
Par ailleurs, le 20 octobre, Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry se sont entretenus au téléphone afin de trouver des solutions pour «normaliser» la situation à Alep.
Le 13 octobre, la première trêve humanitaire de 11 heures par jour est décidée par la Russie. Au total, huit couloirs humanitaires ont été établis, dont six pour les civils, malades et blessés, et deux pour le retrait de rebelles armés. Ainsi, le 21 octobre, le général Sergueï Roudskoï confirme la prolongation de la trêve jusqu'au 22 octobre.