La capitale de la Tanzanie accueille aujourd’hui les chefs d’Etat d’Afrique de l’Est qui arrivent dans le pays pour essayer de trouver une solution à la crise burundaise. Mais le pays qui sera au centre des discussions ne sera présenté que par son ministre des Relations extérieures. Le président Nkurunziza se prépare, pour sa part, aux élections présidentielles qui auront lieu le 26 juin, a annoncé son porte-parole, Gervais Abahiro.
Au Burundi, la situation reste tendue. Le pays ne parvient pas à s’extirper d’une crise politique qui dure depuis plus d’un mois et qui a été provoqué par la décision du président sortant, Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel consécutif. Le peuple s’y oppose mais le gouvernement ne prête aucune attention à ses revendications.
Le 29 mai, la vice-présidente de la Commission électorale nationale (Céni) a démissionné et s’est réfugiée à l’étranger, ce qui bien évidemment, pose d’importants problèmes pour l’organisation de l’élection du 26 juin.
«Techniquement, la Céni peut continuer à travailler, avec quatre commissaires sur cinq, on peut tenir le coup. Mais avec trois commissaires, aucune décision ne pourrait être prise, et il serait impossible de les remplacer d'ici le 5 juin», a annoncé un membre de cette Commission sous couvert d’anonymat.
Des élections législatives et communales ont été déjà reportées de 10 jours sous la pression de la communauté internationale.