«Je crains que le CETA ne puisse être notre dernier accord de libre échange», a déclaré, dramatique, le président du Conseil européen Donald Tusk, lors de son arrivée au sommet des 28 Etats membres de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, jeudi 20 octobre, cité par l'AFP.
Un message directement adressé à la Belgique, et plus précisément à la Wallonie, dont le refus de donner son feu vert au traité de libre-échange euro-canadien (l'«Accord économique et commercial global», ou CETA) compromet sa signature finale par Ottawa et les capitales européennes. «J'espère que la Belgique prouvera une fois encore qu'elle est une vraie championne en matière de compromis et que nous parviendrons vendredi à avoir un accord pavant la voie au Ceta», s'est ainsi impatienté le haut responsable européen.
L'avant-veille, mardi 18 octobre, la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, avait donné à la Belgique jusqu'à vendredi pour changer de position.
Un échec du CETA pourrait notamment avoir un impact sur son «grand frère», le TAFTA (traité de libre-échange transatlantique), que l'UE souhaiterait ratifier avec les Etats-Unis en dépit des oppositions formulées, notamment, par l'Elysée.