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Allemagne : un des policiers blessés par un néo-nazi succombe à l'hôpital

L'un des quatre policiers blessés dans le sud de l'Allemagne par un membre des Reichsburger («citoyens du Reich»), mouvance antirépublicaine, est décédé à l'hôpital. Les partisans de ce mouvement sont estimés à plusieurs milliers.

Selon la police allemande, un membre des forces spéciales, a succombé à ses blessures après une attaque par un membre des «citoyens du Reich», mouvance antirépublicaine et radicale, dans le sud de l'Allemagne. 

Son unité s'était rendue au domicile de Wolfgang P., dans la petite ville bavaroise de Georgensmünd, pour y saisir la trentaine d'armes de cet homme de 49 ans. Les armes avaient été légalement acquises mais l'homme avait été jugé inapte à les conserver. 

Présenté par la presse comme un «marginal», Wolfgang P. se réclamait des «Reichsbürger». Cette mouvance, dont les membres sont estimés à plusieurs milliers, est composée de nostalgiques de l'Empire allemand, de néonazis, d'adeptes de la théorie du complot et de déçus de la République aux croyances ésotériques. Il a été blessé, arrêté, et devrait être poursuivi pour «meurtre aggravé», crime passible de la réclusion à perpétuité. 

Mouvance néo-nazie grandissante en Allemagne

Surveillés de longue date, les «Reichsbürger» sont connus pour leur agressivité. En juillet dernier, le ministère de l'Intérieur avait alerté sur leur «potentiel de perturbation croissant», estimant «qu'au moins une partie du mouvement ne recul[ait] pas devant la violence et pouvant aller jusqu'à l'homicide». 

Fin août, un membre de la mouvance avait ouvert le feu sur les policiers d'une unité spéciale venus l'expulser de sa maison à Reuden, au nord de l'Allemagne. Il avait blessé deux d'entre eux.