«Les ministres ont réitéré leur refus de toute intervention militaire étrangère» et «ont appelé les Etats et les organisations qui veulent contribuer à une sortie de crise, à tenir compte de leur évaluation, de leur position et de leurs vues dans la conduite de toute initiative», selon le texte du communiqué final publié à l'issue de cette réunion dans la capitale nigérienne. Y assistaient les chefs de la diplomatie de la Libye, de l'Algérie, du Niger, de l'Egypte, de la Tunisie, du Tchad et du Soudan, ainsi que des représentants de la mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL), de la Ligue arabe et de l'Union africaine.
«La lutte contre les groupes terroristes en Libye, doit s’inscrire dans le cadre de la légalité internationale, et les opérations menées à cet effet, doivent répondre à une demande du conseil présidentiel du Gouvernement d'entente nationale», souligne aussi le texte.
Le chef de la diplomatie nigérienne Ibrahim Yacouba a souligné : «Les pays voisins ne sont pas assez impliqués dans la résolution de la crise par l'ONU et la communauté internationale alors que nous subissons les conséquences en premier.»
«Nous reprochons à ceux qui conduisent le processus de ne pas assez nous écouter», a-t-il ajouté appelant de ses vœux «la création d'une troïka ONU-Union africaine-Ligue arabe» pour conduire le processus.
Le ministre a aussi estimé que «tous les acteurs de la crise à l'exclusion des groupes terroristes [devaient] participer au dialogue, qui doit être plus inclusif».
Livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi il y a cinq ans, la Libye est dotée depuis le 30 mars d'un gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, censé restaurer l'autorité centrale et lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Soutenu par l'ONU, les Etats-Unis et les Européens, cet exécutif installé dans la capitale libyenne est contesté par les autorités locales de l'est du pays, qui ont refusé de se ranger sous sa bannière.