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Sepp Blatter : «Cette affaire ne sent pas bon»

Elu à la tête de la FIFA pour un cinquième mandat, le suisse Sepp Blatter a tenu des propos provocants à l’égard des Etats-Unis lors d’une conférence de presse, affirmant qu’ils étaient à l’origine d’une campagne destinée à lui faire quitter la FIFA.

Le 29 mai, Sepp Blatter a déclaré qu’il était heureux d’avoir été réélu malgré toutes les difficultés de la FIFA. Il a dit avoir été «touché» par le soutien reçu de la part de 133 associations de football qui lui ont accordé leur confiance pour développer le football et solutionner les problèmes auxquels la FIFA fait face.

«Le congrès pense que je suis toujours la personne la plus adéquate pour résoudre ces problèmes et s’y confronter», a-t-il ajouté.

Sepp Blatter a aussi promis d’être le président de tous les membres de la FIFA même des 73 membres qui avaient voté contre lui en faveur du candidat soutenu par les Etats-Unis, le prince jordanien Ali bin al-Hussein.

«J’ai dit que je pardonnais mais que je n’oublie par lorsqu’il s’agit de considérations personnelles et pas factuelles. Je suis le président de toutes les associations, même de celles qui ont voté contre moi. J’irai en Nouvelle-Zélande et au Canada. Oui, personnellement, j’ai été touché», a-t-il précisé.

Lors de cette conférence de presse, Sepp Blatter a accusé les Etats-Unis d’être impliqué dans les soupçons de corruption qui secoue l’organisme qui préside aux destinées du football mondial. Il s’est dit fortement interpellé par les actions américaines qui ont entraîné plusieurs interpellations de hauts responsables de la FIFA à la veille de sa réélection.

«Tous les événements qui ont eu lieu cette semaine ont culminé avec une descente de police dans un hôtel de Zurich où, bizarrement, il y avait déjà trois journalistes américains. […] Ces crimes qui ont été commis, et il faut voir s'il n'y a pas d'autres personnes responsables, ne concernent que l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud, et des entreprises».

Il a aussi précisé que l’arrestation de sept responsable de la FIFA et l’appel de Michel Platini, président de l’UEFA qui lui a demandé de se retirer la veille du jour l’élection «n’étaient pas une coïncidence».

«Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu [...] Si les Américains ont à faire avec des délits d’argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu’ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu’il y a un congrès», s’est emporté Sepp Blatter.