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La pause humanitaire à Alep sera prolongée de trois heures, selon l'armée russe

La Russie a prolongé de trois heures la pause humanitaire à Alep, prévue pour le 20 octobre. Deux des huit corridors resteront ouverts et pourront être utilisés par les rebelles afin de partir d'Alep en emmenant leurs armes.

La pause humanitaire, jeudi 19 octobre à Alep, a été prolongée pour durer 11 heures à la demande des organisations internationales, au lieu des huit heures prévues initialement, a annoncé l'armée russe le mercredi 19 octobre. 

Ce cessez-le-feu complet, qui doit commencer jeudi à 8h (5h GMT) sera prolongé de trois heures et durera donc jusqu'à 19h (16h GMT), selon le général Sergueï Roudskoï, qui a précisé que les avions russes et syriens n'approcheraient pas à moins de dix kilomètres d'Alep.

Le général russe a également indiqué que, à partir du début de la pause humanitaire, les civils pourraient sortir, les personnes malades et blessés être évacuées, et les combattants quitter la partie orientale de la ville. 

Sergueï Roudskoï a ajouté que les personnes fuyant Alep-Est seraient surveillées en temps réel à l'aide de web caméras et de drones. Cette surveillance sera retransmise sur le site du Ministère russe de la Défense.

Les habitants d'Alep ont été informés, selon le général russe, de l'opportunité qu'ils avaient de quitter la ville grâce à des tracts largués par avions, de messages diffusés par haut-parleurs ou envoyés sur les téléphones mobiles et via internet.

Le général Roudskoï a précisé qu'il y aurait huit couloirs à Alep, six d'entre eux étant à disposition des civils et des convois d'aide humanitaire. Les deux autres couloirs seront ouverts pour les rebelles qui pourront quitter la ville avec leurs armes. Un de ces corridors mène en direction de la frontière turco-syrienne tandis que l'autre mène à Idlib. 

L'armée syrienne se retire pour permettre aux rebelles de quitter Alep

Le gouvernement syrien a annoncé de son côté que ses forces armées observaient des cessez-le-feu temporaires à Alep afin d'alléger la situation humanitaire et qu'elles avaient déjà fait reculer leurs positions afin de permettre aux combattants rebelles de quitter la ville via les deux corridors délimités. D'après le général Roudskoï, le gouvernement syrien a déjà ordonné le retrait de ses forces militaires de ces voies.

Un communiqué du Ministère syrien des Affaires étrangères diffusé sur la chaîne télévisée publique et par les agences de presse de l'Etat a indiqué : «Le gouvernement utilisera tous les moyens pour stabiliser la situation à Alep, transférer les civils sans restrictions et apporter de l'aide humanitaire.» 

Les États-Unis et ses alliés européens accusent la Russie de bombarder Alep sans faire de distinction entre les civils et les combattants rebelles. De son côté, la Russie affirme que les victimes civiles sont avant tout le fait des groupes terroristes qui, à l'instar d'Al Nosra, utilisent les habitants comme boucliers humains. Moscou estime en outre que Washington n'a pas tenu sa promesse d'opérer une distinction entre les rebelles dits modérés et les groupes terroristes.