En Arabie saoudite, même les membres de la famille royale n'échappent pas à la justice. C'est ce que tend à prouver l'exécution à Riyad du prince Turki bin Saud al-Kabir, annoncée par le ministère de l'Intérieur saoudien dans un communiqué cité par l'agence Saudi Press Agency, mardi 18 octobre.
Le ministère a salué cette mise à mort, la première depuis quatre décennies d'un dignitaire de la famille régnante, considérant qu'elle rappelait au peuple saoudien que les autorités étaient prêtes à «préserver la sécurité et assurer la justice».
Le prince Turki bin Saud al-Kabir a été condamné à la peine capitale après avoir été reconnu coupable du meurtre d'un de ses compatriotes, Adel al-Mahemid, lors d'une rixe aux abords de Riyad en décembre 2012. L'oncle de la victime, Abdul Rahman al-Falaj, a déclaré que la condamnation du meurtrier reflétait le «justesse du système judiciaire» de la monarchie wahhabite, selon des propos rapportés par la chaîne Arab News.
Si, en Arabie saoudite, la plupart des exécutions prennent la forme de décapitations en place publique au moyen d'une épée, le ministère de l'Intérieur n'a pas précisé si la mise à mort du prince s'était déroulée de cette manière. Ce dernier est la 134e personne à se voir infliger la peine capitale dans l'Etat du Golfe en 2016. Le meurtre, le trafic de drogue, le vol à main armé, le viol ou l'apostasie sont passibles de condamnation à mort dans le royaume.
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