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Lavrov sur l’opération à Mossoul : les terroristes de Daesh pourraient partir pour la Syrie

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a déclaré que si on permettait aux terroristes de Daesh de quitter Mossoul, ils iraient en Syrie, où la Russie serait contrainte de prendre les décisions militaires et politiques appropriées.

«Comme vous le savez, la ville n'est pas totalement encerclée. J’espère que c’est parce qu’ils ne peuvent pas le faire, et non pas parce qu’ils ne le veulent pas. Mais le corridor ouvert pose le risque que les combattants de Daesh puissent fuir de Mossoul et partir pour la Syrie», a fait savoir le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

«Ainsi, nous évaluerons la situation et prendrons des décisions de caractère politique et militaire si cela devait arriver. […] J’espère que la coalition menée par les Etats-Unis qui est engagée dans l’opération à Mossoul en tiendra compte», a-t-il poursuivi.

La coalition qui comprend les forces aériennes de plusieurs pays, notamment des Etats-Unis, et les forces terrestres irakiennes et kurdes, des milices chiites et les troupes turques se trouve pour le moment sur place. Sergueï Lavrov a souligné que la coalition avait des «rivalités internes» qui pourraient les empêcher de libérer le principal bastion de Daesh en Irak.

«La balance régionale de pouvoir est affectée par la rivalité de ses participants. Est-ce l’armée irakienne qui libérera la ville ? Si oui, est-ce que les troupes chiites y prendront part ? Quel rôle joueront les milices kurdes ? Quel rôle jouera la Turquie qui y a déployé ses forces alors que le gouvernement irakien y était opposé ?», s’est interrogé Sergueï Lavrov.


Dans la soirée du 16 septembre, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé le début de l’opération militaire sur Mossoul, principal bastion de l'organisation terroriste en Irak, où se trouvent plus de 1,5 million d'habitants. Il a notamment précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul, mais que de nombreuses autres forces seraient déployées à l'occasion de cette offensive, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites.