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Le président yéménite accepte une trêve de 72 heures

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dont le pays est ravagé par une guerre avec des rebelles chiites – les Houthis –, a accepté une trêve de 72 heures, pouvant être prolongée, a déclaré le 17 octobre son ministre des Affaires étrangères.

«Le président a accepté un cessez-le-feu de 72 heures, pouvant être prolongé si l'autre partie s'y tient», si elle met en place un comité d'observation de la trêve et si elle met fin au siège sur la ville de Taëz (sud-ouest), a indiqué le chef de la diplomatie yéménite Abdelmalek al-Mekhlafi sur Twitter.

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Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'ONU avaient appelé le 16 octobre à Londres les belligérants au Yémen à décréter un cessez-le-feu au plus vite pour mettre fin à ce conflit qui a fait des milliers de victimes.

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait souligné à Londres que lui, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, et le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, avaient appelé à ce qu'un cessez-le-feu entre en vigueur «aussi rapidement que possible, c'est-à-dire lundi [17 octobre] ou mardi [18 octobre]».

Le Yémen est ravagé par un terrible conflit depuis plusieurs mois. En mars 2015, l'Arabie saoudite avait pris la tête d'une coalition de pays arabes et entamé une campagne de raids aériens pour remettre au pouvoir le président en exil, le sunnite Abd-Rabbo Mansour Hadi, renversé en 2012 par les rebelles houthis. L'intervention a coûté la vie à au moins 10 000 personnes, dont près de 4 000 civils, selon des estimations des Nations unies.