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Est de l'Ukraine : un commandant de milice du Donbass tué dans un attentat à la bombe

Le ministère de la Défense de la République autoproclamée de Donetsk a annoncé la mort du commandant, Arsène Pavlov, connu sous le nom de guerre «Motorola». Une bombe a explosé dans son ascenseur, alors qu'il rentrait chez lui.

Un attentat à la bombe a coûté la vie au chef du bataillon «Sparta», Arsène Pavlov dit «Motorola». Motorola était devenu célèbre après avoir participé aux combats de Slaviansk et de l’aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

D’après les premières informations diffusées depuis Donetsk, une bombe artisanale aurait été actionnée à distance au moment où Arsène Pavlov prenait l’ascenseur pour rentrer chez lui. Il serait mort de ses blessures avant même l'arrivée des secours.

La police de la République autoproclamée a ouvert une enquête criminelle et qualifié ce crime d’«acte terroriste». Le porte-parole Denis Pouchiline a accusé des partisans du gouvernement de Kiev d'être à l'origine de ce meurtre.

«Avec cet assassinat, la partie ukrainienne espère aggraver la situation dans la République», a-t-il précisé, ajoutant que la sécurité avait été renforcée partout dans la ville.

Selon le chef de Donetsk, Alexandre Zakharchenko, cette attaque est une «évidente violation du cessez-le-feu» dans le Donbass et représente une «déclaration de guerre évidente». «Je vois que Petro Porochenko a violé le régime du cessez-le-feu et nous a déclaré la guerre», a-t-il ainsi affirmé.

Le président ukrainien Petro Porochenko ne s'est pas exprimé sur le sujet. Mais certaines voix médiatiques pro-Kiev y voient un pur et simple réglement de compte entre «terroristes». Le député d'extrême droite Dmitro Iaroch a quant à lui tweeté : «Ceux qui viennent à nous par l'épée, périssent par l'épée.»

Après le coup d'Etat de Maïdan, à Kiev, durant l'hiver 2014, l'est de l'Ukraine a décidé de faire sécession. Le nouveau gouvernement avait alors préféré envoyer l'armée que d'esquisser une tentative de dialogue avec ces rebelles qu'ils qualifient de «terroristes». Le 11 février 2015, à Minsk (Biélorussie), un accord de cessez-le-feu a été difficilement négocié par Vladimir Poutine, Angela Merkel, François Hollande, et les parties du conflit ukrainien, Petro Porochenko et les représentants des républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk.

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