«Nous prenons en considération les conclusions de l'enquête de l'attaque pour le réexamen de l’approche et de l’attitude de l’Arabie saoudite face au droit humanitaire international. Cela pourrait impacter l’évaluation des risques de l’exportation de nos armes», a déclaré le ministre britannique du Moyen-Orient, Tobias Ellwood, après que Ryad a reconnu sa responsabilité dans une attaque meurtrière, le 8 octobre à Sanaa, qui a fait 140 morts.
Pourtant, le 14 octobre, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères britannique Boris Johnson avait parlé, au contraire, du resserrement des liens économiques avec le monde arabe et notamment avec l’Arabie saoudite après le Brexit.
«Nous pensons et je pense certainement, après le Brexit en particulier, et après notre décision d’avoir une nouvelle position dans le monde, que nous devons être plus ouverts sur l’extérieur que cela n’a jamais été le cas auparavant et plus engagés que jamais auprès du monde arabe», a déclaré Boris Johnson, s'adressant à une délégation d’ambassadeurs arabes en marge de la conférence du Parti conservateur.
La frappe du 8 octobre avait été condamnée à travers le monde. Les Etats-Unis, un important allié de l'Arabie saoudite, avaient déjà annoncé le réexamen de leur soutien à la coalition arabe au Yémen.
L’enquête menée par l’équipe mise en place par la coalition arabe a révélé que le raid avait été mené «en l'absence de précautions d'usage et sans l'accord du plus haut commandement».
«En raison du non-respect des règles d'engagement et des procédures de la coalition, ainsi que d'une information erronée, un avion de la coalition a visé cet endroit de manière erronée entraînant la mort de civils et des blessés», ont souligné les enquêteurs. En en conséquence, ils ont recommandé de sanctionner les personnes responsables de cette bavure et de dédommager les victimes des raids.