A l'approche de l'échéance du 8 novembre, le candidat républicain à la Maison Blanche met en doute, avec une insitance croissante, la validité de l'élection à venir. Mais la violente diatribe prononcée le 15 octobre à Portsmouth, dans le New Hampshire, marque une étape supplémentaire de ce qui ressemble de plus en plus à une fuite en avant dont l'issue est incertaine.
«L'élection est truquée par des médias corrompus qui mettent en avant des allégations complètement fausses et des mensonges éhontés afin de la faire élire», a lancé le magnat de l'immobilier. «Nous ne laisserons pas cela se passer», a-t-il martelé.
Placé en difficulté au sein de son propre camp après ses propos sur les femmes, Donald Trump est aussi visé par un déluge d'accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles qu'il a rejetées avec force.
A quatre jours du troisième et dernier débat présidentiel, le milliardaire a aussi lancé une étrange attaque à l'encontre de sa rivale démocrate, laissant entendre que cette dernière n'était pas dans son état normal lors de leur dernier face-à-face.
«Je ne sais pas ce qui se passe avec elle : au début de son dernier débat, elle était gonflée à bloc. A la fin, elle pouvait à peine rejoindre sa voiture», a-t-il soudainement lancé.
«Les athlètes doivent passer un contrôle anti-dopage, je pense que nous devrions passer un test anti-dopage avant le débat. Pourquoi pas ?», a suggéré Donald Trump.
Alors que Donald Trump est entraîné dans un cycle de polémiques qu'il contribue à alimenter en multipliant les propos incendiaires, Hillary Clinton, désormais en position de grande favorite pour succéder à Barack Obama, se fait à l'inverse volontairement discrète. Depuis, quelques jours, elle a laissé à ses puissants soutiens le travail de démolition du milliardaire.
Le président Barack Obama est personnellement monté au créneau sur la question de la validité du processus électoral.
le 14 octobre, à Cleveland dans l'Ohio, il a estimé que c'était la démocratie même qui était en jeu lors de l'élection à venir.
Il a vivement dénoncé l'attitude du candidat républicain «qui suggère que si l'élection ne tourne pas à son avantage, ce n'est pas à cause de tout ce qu'il a dit mais parce que l'élection est truquée».
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