Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud (BRICS), ainsi que plusieurs pays invités, sont réunis en sommet pour discuter du renforcement de leurs partenariats stratégiques, de leur coopération sur les projets d'infrastructures russes et chinois, des mesures à adopter conjointement pour lutter contre le terrorisme mondial, contre le trafic de drogue et la corruption. Ils traiteront également d'autres questions importantes qui préoccupent le monde actuel.
Lors du sommet, une déclaration décrivant la position commune des BRICS sur la crise syrienne doit notamment être signée. La Chine a maintes fois soutenu la position de la Russie sur la situation en Syrie, tandis que l'Inde a déjà exprimé un intérêt majeur pour l'avènement d'un Moyen-Orient stable.
«La Chine et la Russie occupent des positions similaires sur les questions internationales et régionales les plus importantes, y compris sur la Syrie et l'Afghanistan», a notamment déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Li Baodong, ajoutant que les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU poursuivaient une coopération étroite sur les questions internationales et régionales.
L'intégration de l'Union économique eurasiatique (Russie, Arménie, Bélarus, Kazakhstan et Kirghizstan) au projet chinois dénommé Ceinture économique de la route de la Soie figure également parmi les principaux objectifs du sommet, alors que les projets d'infrastructures de cette nouvelle route de la soie sont déjà en cours dans les Etats membres de l'Union économique eurasiatique (EEU).
Lire aussi : Pourquoi les nouvelles routes de la soie effraient Washington
Ce sommet pourrait également marquer une nouvelle expansion de l'EEU à l'est, estime le directeur de l'Institut de l'Union, Vladimir Lepekhin.
«Aujourd'hui nous avons l'EEU, demain nous aurons l'EEU et l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), puis d'autres pays de la zone économique eurasienne, qui ne sont pas membres de l' EEU ni du SCO», a déclaré Vladimir Lepehin.
La création du groupe des BRICS avait suscité l'espoir de la fin d'un monde unipolaire. Mais ce «rêve» est toujours inassouvi et ce nouveau sommet est une étape importante pour atteindre cet objectif, estime le politologue Daniel Shaw de l'Université de New York.
«Le rêve des nations des BRICS et plus globalement de tous les pays opprimés dans le monde ne s'est pas encore réalisé», a déclaré l'expert à RT. «Il y a huit ans, la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Inde et le Brésil se sont réunis pour former le bloc des BRICS comme un contrepoids à l'hégémonie américaine, au monde unipolaire où les Etats-Unis imposent leur domination militaire, géopolitique et économique. Huit ans plus tard, leur mission est toujours inachevée, d'où l'importance de ce huitième sommet», a-t-il ajouté.
Le précédent sommet des BRICS a eu lieu en juillet 2015 dans la ville russe d'Oufa dans l'Oural. Les pays membres ont ensuite créé la Nouvelle Banque de développement (NDB), qui a le potentiel de devenir une alternative au Fonds monétaire international (FMI).