Le président américain et ses conseillers en politique étrangère doivent évoquer lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale les options et les actions américaines à mener en Syrie. Selon des sources de Reuters, les deux options les plus probables ont été discutées.
Bombarder les militaires syriens
Le premier scénario à discuter est une implication militaire directe américaine en Syrie, notamment des frappes aériennes sur les troupes syriennes et leurs positions telles que, des bases militaires, des dépôts de munitions et des dispositifs antiaériens, a confié à Reuters un responsable sous couvert d’anonymat. De hauts responsables estimeraient que les Etats-Unis doivent agir avec plus de vigueur en Syrie où Washington risque de perdre son influence sur des rebelles modérés et ses alliés arabes, kurdes et turcs.
Des responsables américains ont quand même estimé qu'il était peu probable que Barack Obama donne son feu vert à des frappes aériennes américaines sur des cibles gouvernementales syriennes, parce que, comme les militaires russes et syriens coopèrent, cela pourrait provoquer une confrontation directe entre les Etats-Unis et la Russie, ce que le président américain essaie d’éviter.
Soutenir des rebelles syriens
Une autre alternative serait de fournir des munitions sophistiquées et des armes à «l’opposition syrienne modérée». Cela n’impliquerait pas des lance-missiles anti-aériens portatifs, car Washington redoute que ces armes soient utilisées contre des avions occidentaux.
Lire aussi : Bachar el-Assad : la Syrie connaît déjà l’odeur de la troisième guerre mondiale
La Maison blanche s'est refusée à tous commentaire et spéculations sur les décisions qu'elle pourrait prendre. Elle a a par ailleurs confirmé à Reuters que la réunion du Conseil de sécurité nationale aurait lieu le 14 octobre, juste avant les négociations sur la Syrie à Lausanne au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Les autorités américaines persistent-elles à autoriser les frappes sur l’armée syrienne ?
Les autorités américaines avaient déjà évoqué le bombardement des forces gouvernementales syriennes comme une option. La semaine dernière, le Washington Post avait révélé que les agences de sécurité et hauts responsables américains avaient étudié la possibilité d'intervenir directement contre l'armée syrienne. Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait également déclaré à des journalistes que même si les bombardements de l'armée syrienne ne réduiraient pas la violence, il ne fallait pas les exclure pour autant.