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Nouveau remède au racisme et au sexisme

Une étude de l’université Northwestern à Chicago montre que des siestes régulières peuvent réduire le niveau de racisme et de sexisme chez l’individu, à condition de diffuser des sons que le patient a précédemment reliés à un stimuli positif.

Selon la revue Science, une équipe universitaire américaine a tenté d’activer pendant le sommeil avec des sons des apprentissages effectués en état de veille.

L’expérience a commencé par un test où 40 volontaires ont participé à des jeux-vidéo où ils devaient tuer leurs adversaires. Il s’avère que le choix de tuer une personne noire était plus fréquent que celui de tuer une personne blanche. De plus, quand on leur a demandé avec qui ils préféreraient travailler, la majorité d’entre eux a choisi un homme. Les scientifiques de Chicago estiment donc que les présupposés sexuels et raciaux sont souvent involontaires, raison pour laquelle ils ont mis au point un entraînement pour briser ces clichés largement diffusés.

Pendant ces entraînements, les participants ont dû connecter des visages des femmes et des mots avec lesquels on ne les associe habituellement pas, par exemple les mathématiques. Le même exercice a été fait avec des visages afro-américains. On reliait leur visage à des mots à connotation positive tel que la «lumière du soleil». A chaque fois qu’une connexion était faite, un signal sonore approprié retentissait, avec un son spécifique associé au contre-préjugé sur les Noirs et un autre pour le contre-préjugé sur les femmes.

Alors que les sujets de l’étude faisaient une sieste de 90 minutes chaque après-midi, les mêmes sons étaient diffusés. Les tests qui ont eu lieu au sortir de cette sieste ont montré une baisse des scores des préjugés sexuels et raciaux par rapport aux résultats de la semaine précédente, ce qui démontre une relation étonnante entre mémoire et sommeil.

«Ce travail est le premier à démontrer que la méthode de réactivation ciblée de la mémoire pendant le sommeil peut être utilisée pour briser des réponses anciennes et profondément ancrées dans la mémoire, comme le sont les préjugés, et ainsi influencer le comportement de manière inconsciente», affirment les neurobiologistes Gordon Feld et Jan Born, selon l’article publié dans la revue Science