«Nous avions des renseignements, des renseignements en provenance des services secrets, qu'il voulait d'abord s'en prendre à des trains en Allemagne, avant que dernièrement cela se précise en direction d'un des aéroports à Berlin», a déclaré Hans-Georg Maassen sur la chaîne ARD.
Certains médias allemands avaient parlé au cours du week-end d'un aéroport berlinois mais cela n'avait été jusqu'ici jamais été confirmé.
Les policiers et enquêteurs allemands avaient en fait été informés début septembre «par le biais des services secrets» que l'organisation Etat islamique envisageait un attentat contre «une infrastructure» en Allemagne.
«Cela nous a pris jusqu'à jeudi de la semaine dernière pour trouver qui en Allemagne devait s'en charger», a ajouté le patron du renseignement intérieur.
La décision d'ordonner l'arrestation du suspect a été prise vendredi après qu'il eut acheté de la colle à chaud. «Nous avons pensé qu'il s'agissait du dernier produit chimique dont il avait besoin pour fabriquer une bombe», a-t-il précisé.
Finalement, le Syrien a réussi à échapper de peu aux policiers venus l'arrêter samedi matin à Chemnitz (est). Il n'a finalement été appréhendé que lundi matin, après avoir été ligoté et livré aux forces de l'ordre par des compatriotes syriens chez qui il s'était réfugié.
L'un de ces Syriens, présenté comme Mohammed A., a indiqué au quotidien allemand Bild que le suspect avait tenté de les soudoyer pour ne pas être remis à la police. «Il nous a offert 1 000 euros et 200 dollars si on le laissait partir, il les avaient dans son sac à dos avec un couteau», a-t-il dit.
«Je suis venu par la route des Balkans et suis tellement reconnaissant à l'Allemagne de nous avoir accueillis. C'est pourquoi il était clair que nous irions prévenir la police», a ajouté Mohammed A.
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