«Je pense que le monde s'approche dangereusement de la zone rouge», a déclaré Gorbatchev à l'agence de presse russe RIA Novosti.
«Je ne voudrais pas donner de recettes concrètes mais je veux dire qu'il faut que ça cesse. Nous devons renouer le dialogue. Y mettre fin a été une grave erreur», a-t-il ajouté.
Les relations entre Moscou et Washington, déjà au plus bas après le déclenchement d'un conflit armé dans l'est de l'Ukraine en 2014, se sont encore détériorées depuis l'échec de la trêve en Syrie qu'ils avaient initiée en septembre et qui n'a duré qu'une semaine.
L'armée syrienne, appuyée par les frappes de l'aviation russe, a depuis lancé une offensive d'envergure contre les combattants islamistes retranchés dans la partie orientale d'Alep, contrôlée par les rebelles depuis 2012.
Cette offensive est condamnée par Washington et les Occidentaux mais Moscou a bloqué samedi à l'ONU un texte français de résolution.
En avril, le dernier dirigeant soviétique avait salué les efforts de la Russie et des Etats-Unis pour la résolution du conflit syrien.
Il a cette fois appelé à «revenir aux principales priorités», citant la lutte contre le terrorisme, le désarmement nucléaire et la protection de l'environnement.
«A côté de ces défis, tout le reste est insignifiant», a-t-il souligné.