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Round 2 : les meilleures punch(lines) du second débat Trump-Clinton

Moins d'un mois avant l’élection présidentielle américaine. Les tensions grimpent d'un cran. Lors du débat télévisé à Saint-Louis, les deux candidats ne se sont même pas salués en arrivant sur le plateau. Retour sur les passages les plus musclés.

Le 9 octobre, les deux candidats à la présidentielle se sont retrouvé à l’Université Washington de Saint-Louis, dans le Missouri, afin de participer à leur second débat télévisé. Entre quelques sourires crispés, Hillary Clinton et Donal Trump se sont lancés sur leurs thèmes préférés pour tenter de faire couler l'adversaire. 

Si je suis élu président, je dirai à mon Procureur général de se pencher sur votre dossier...

Le scandale des 33 000 emails privés de Hillary Clinton grâce auxquels les hackers révèlent chaque mois de nouveaux détails accablant la politique étrangère des Etats-Unis alors qu'Hillary Clinton était secrétaire d’Etat, n'aurait pu échapper à Donald Trump. Le fait que le FBI ait finalement décidé que l'ancienne secrétaire d'Etat ne serait pas inquiétée ne paraît pas satisfaire le candidat républicain. 

 «Si je suis élu président, je donnerai l'ordre à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu'il n'y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées», a déclaré Donald Trump.

Hillary Clinton a réussi à esquiver en misant sur l'incompétence de son adversaire : «C'est vraiment bien que quelqu'un ayant le tempérament de Donald Trump ne soit pas en charge des lois de notre pays.»

«Parce que vous seriez en prison», a rétorqué le milliardaire, sous les acclamations d'une partie de la salle, rapidement calmée par le modérateur du débat. 

La question des musulmans revient souvent dans les joutes entre les deux candidats. Cette fois, Hillary Clinton a déclaré que les Etats-Unis avaient besoin «des musulmans américains» pour être leurs yeux et leurs oreilles sur les lignes de front des guerres impliquant les Etats-Unis. A l'heure actuelle, les Etats-Unis sont toujours présents en Irak et en Afghanistan et sont un des négociateurs essentiels de la crise syrienne. 

«Il est important pour nous comme pour eux qu’ils se sentent accueillis et inclus», a-t-elle précisé en évoquant l’islamophobie, qui serait en augmentation dans le monde entier. 

De grands généraux se retournent dans leurs tombes à cause des manœuvres stupides que nous menons au Moyen-Orient

Le candidat républicain, dont le mépris pour les politiques de l'actuelle administration n'est plus à présenter, a dénoncé une nouvelle fois toutes les opérations que la Maison Blanche a approuvées au Moyen-Orient ces dernières années.

«Les généraux George Patton et Douglas MacArthur se retournent dans leurs tombes à cause des manœuvres stupides que nous menons au Moyen-Orient», a-t-il déclaré. Il a pris pour exemple le fait que les Etats-Unis prévenaient de leurs attaques en Irak, comme s’ils voulaient donner la possibilité aux leaders de Daesh de se déplacer avant les destructrices frappes américaines. 

«Elle parle des rebelles mais elle ne sait pas qui sont ces rebelles. Presque tout ce qu’elle a fait en politique étrangère a été une faute et un cauchemar», a-t-il poursuivi, visant plus précisément sa rivale.

«Ce pays ne peut pas endurer [un nouveau round] de quatre ans de Barack Obama, et c’est ce que vous aurez avec Hillary Clinton», a-t-il conclu.

Assad tue Daesh. La Russie tue Daesh. L’Iran tue Daesh. Ces trois pays se sont réunis à cause de la faiblesse de notre ligne politique

Evoquant la situation en Syrie, Hillary Clinton a fait part de son intention d’ouvrir une enquête sur la Russie «pour crimes de guerre». D’après elle, la Russie n'aurait fait preuve d'«aucun intérêt pour l'Etat islamique».

«La seule chose qui intéresse les Russes est de garder Bachar el-Assad au pouvoir», a-t-elle déclaré. Depuis deux semaines, les troupes gouvernementales libèrent peu à peu les quartiers est d'Alep, contrôlés par les terroristes du Front al-Nosra (rebaptisé récemment Fatah al-Cham) que les Etats-Unis considèrent comme faisant partie de l’opposition «modérée».

Donald Trump, de son côté, n’a pas exclu la possibilité de faire front commun avec la Russie contre les terroristes de Daesh.

«Je pense que cela serait formidable si nous travaillions avec la Russie. Nous pourrions lutter contre Daesh ensemble. […] Bachar el-Assad tue Daesh. La Russie tue Daesh. L’Iran tue Daesh. Ces trois pays se sont réunis à cause de la faiblesse de notre ligne politique», a-t-il conclu. 

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