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La Fifa menacée de poursuites pour le mauvais traitement des travailleurs étrangers au Qatar

Un syndicat compte entamer une procédure judiciaire à l'encontre de l'organisation mondiale de football, qu'il accuse d'être complice des conditions de travail exécrables des ouvriers employés sur les chantiers de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Dans une lettre adressée à la direction de la Fifa (Fédération Internationale de Football Association) dimanche 9 octobre, citée par le quotidien britannique The Guardian, des juristes donnent trois semaines à l'organisation internationale pour accepter sa part de responsabilité dans le mauvais traitement subi par les employés étrangers au Qatar et, par conséquent, pour les dédommager. Autrement, les juristes, qui s'expriment au  nom du syndicat néerlandais FNV et d'un travailleur bangladeshi du nom de Nadim Sharaful Alam, promettent de poursuivre en justice la Fifa devant des tribunaux suisses.

Le FNV reproche à la fédération internationale de ne pas avoir fait pression sur le Qatar, qui accueillera la Coupe du monde de football en 2022, afin d'accorder plus de droits aux travailleurs étrangers, employés notamment sur les chantiers d'infrastructures lés à la compétition sportive. Le nombre de ces ouvriers immigrés, désormais, atteint 1,7 million selon le journal britannique. Or, d'après certains médias internationaux et ONG de défense des droits de l'Homme, leurs conditions de travail s'apparentent à de «l’esclavage».

Face aux régulières accusations dont elle a fait l'objet à ce sujet, la Fifa s'est toujours défendue d'avoir une quelconque responsabilité dans les problèmes sociaux rencontrés par les pays d'accueil des Coupes du monde de football.

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