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Maroc : les islamistes vainqueurs des législatives (officiel)

Les islamistes du PJD, Parti justice et développement, à la tête du gouvernement de coalition depuis cinq ans au Maroc, ont remporté les élections législatives, a annoncé le 8 octobre le ministère marocain de l'Intérieur, au lendemain du vote.

C'est une victoire politique d'importance pour les islamistes aux élections législatives marocaines. Le Parti justice et développement (PJD) du Premier ministre Abdelilah Benkirane a remporté 125 sièges, contre 102 à son principal rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, libéral) sur un total de 395 sièges, selon les résultats provisoires officiels communiqués après le dépouillement complet des bulletins.

L'Istiqlal, le parti historique de la lutte pour l'indépendance, puis le Rassemblement national des indépendants (RNI), arrivent respectivement en troisième et quatrième position avec respectivement 45 et 37 députés.

Huit autres partis se partagent les sièges restant, parmi lesquels la Fédération de la gauche démocratique (FGD), qui obtient deux députés.

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Le PJD était arrivé largement en tête des résultats provisoires annoncés dans la soirée du 7 octobre, portant sur les listes locales (soit 90% des bulletins), avec la quasi-certitude de remporter les élections.

Difficultés en vue pour la formation d'un gouvernement

Le «parti de la lampe» comme l'appellent ses partisans a donc réussi le pari d'opérer un deuxième mandat à la tête du gouvernement de coalition pour «continuer la réforme», comme il le promettait au cours de sa campagne efficace et bien organisée.

Dès le soir du 7 octobre, le Premier ministre Abdelilah Benkirane, également secrétaire général du PJD, avait salué «un jour de joie et d'allégresse pour les Marocains».

En 2011, le PJD avait déjà remporté une victoire historique, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par Mohammed VI pour calmer le «mouvement du 20 février», la version marocaine du Printemps arabe. 

Mais la tâche du PJD sera loin d'être facile : les résultats serrés du scrutin devraient passablement compliquer la formation d'un gouvernement de coalition.