Selon le ministère russe de la Défense, des frappes aériennes ou tirs de missiles contre les territoires contrôlés par le gouvernement syrien mettraient directement en danger le personnel russe.
«Le personnel russe des systèmes de défense aérienne a peu de chances d'avoir le temps de déterminer les trajectoires exactes d'éventuels missiles et qui les a tirés. De plus, toutes les illusions d'amateurs sur l'existence d'avions "furtifs" feront face à une réalité décevante», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov.
Il a également rappelé que la Syrie elle-même possédait des missiles S-200, ainsi que des systèmes BUK et que leurs capacités techniques avaient été mises à jour au cours de l'année écoulée.
Cette déclaration du ministère russe de la Défense répond aux «fuites» publiées par des médias occidentaux et selon lesquelles Washington envisagerait de procéder à des frappes aériennes contre les forces gouvernementales syriennes.
«Les informations selon lesquelles les initiateurs de ces provocations sont des représentants de la CIA et du Pentagone sont particulièrement préoccupantes», a ajouté Igor Konachenkov, invitant Washington à procéder à un «calcul approfondi des conséquences possibles de ces projets».
Les avions de la coalition sous commandement américain ont bombardé les positions des forces gouvernementales syriennes le 17 septembre dernier, entraînant la mort de 83 militaires.
Washington a déclaré que le raid aérien était une «erreur». Damas a pour sa part condamné une «agression flagrante».
Récemment, une batterie de missiles anti-aériens S-300 a été déployée en Syrie, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe. L'objectif de cette batterie est de protéger une base navale et ses navires de guerre.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense a assuré que le système S-300 était un «système purement défensif» qui ne constituait «aucune menace». La Russie a aussi des systèmes de défense antimissile S-400 sur la base de Khmeimim à Lattaquié dans l'ouest de la Syrie, à proximité de la frontière turque. Ils y ont été placés après que la Turquie abattu un avion bombardier russe SU-24 en novembre 2015.