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Grèce, le FMI hausse le ton et prévient

Des grincements de dents se font entendre entre la Grèce et le Fonds Monétaire International : si Athènes ne rembourse pas sa dette, il sera tout simplement privé d'accès aux fonds de l'institution financière mondiale.

L'admonestation est nette et clairement énoncée par le porte-parole du FMI, William Murray : «Tout pays qui n'honore pas ses engagements envers le Fonds (...) est déclaré en situation d'arriérés de paiement et n'a pas accès aux financements du FMI».

La raison du coup de semonce de l'institution internationale ? Les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur grec, Nikos Voutsis, qui a récemment assuré que son pays ne rembourserait pas l'échéance due en juin au FMI.

Pourtant ni le Premier ministre Alexis Tsipras ni son ministre de l'Economie, Yanis Varoufakis, n'ont jamais annoncé qu'un paiement ne se ferait pas. Tout au plus espère-t-il qu'un accord avec ses principaux créanciers, l'Union Européenne et le FMI, sera finalisé d'ici le 31 mai. 

Mais le FMI ne veut visiblement ignorer aucun signe, le plus infime soit-il, venant d'Athènes: «Au moment où nous parlons, nous nous attendons ce que les autorités grecques nous payent», a ainsi averti le porte-parole du FMI.

En savoir plus: Au bout du rouleau, la Grèce pourrait ne pas payer ses créanciers à temps

La Grèce a déjà eu du mal à régler l'échéance de 750 millions d'euros due en mai au FMI et n'y est parvenue qu'en ayant recours à un fonds d'urgence. Pour le mois de juin, quatre autres échéances l'attendent : les 5, 12, 16 et 19, pour un total de 1,574 milliards d'euros.

Pour mémoire, on estime que la dette de la Grèce s'élève à 240 milliards d'euros.