«Nos forces armées sont les meilleures au monde et les hommes et femmes qui servent dans leurs rangs réalisent d'importants sacrifices pour nous maintenir en sécurité», a déclaré le Premier ministre britannique Theresa May dans un communiqué officiel selon l'agence Reuters, mardi 4 octobre, avant d'ajouter : «Nous les paierons en retour avec notre gratitude, et nous mettrons fin au système [...] qui a permis des poursuites contre ceux qui ont servi lors de précédents conflits.»
Le chef du gouvernement remet ainsi en cause la Convention européenne des droits de l'Homme, à laquelle est soumis le Royaume-Uni depuis 1953. Celle-ci, selon le ministre de la Défense Michel Fallon, a autorisé l'exploitation du système juridique britannique afin de porter des «accusations fausses» contre les soldats du royaume «à une échelle industrielle».
Cela a causé un grand désarroi à des gens qui ont risqué leur vie pour nous protéger
«Cela a causé un grand désarroi à des gens qui ont risqué leur vie pour nous protéger, cela a coûté des millions aux contribuables, et il y a un risque sérieux que cela empêche nos forces armées de faire leur travail», a insisté le haut responsable britannique.
Dans cette optique, Londres entend autoriser les membres de son armée à être exemptés du droit humanitaire européen lorsqu'ils se trouvent engagés sur un théâtre de guerre à l'étranger, en fonction des circonstances. Pour autant, a tenu à préciser le gouvernement, l'armée britannique continuera d'être soumise à la Convention de Genève, régissant les règles de protection des personnes en cas de guerre.
Depuis 2004, le ministère britannique de la Défense a dû payer plus de 100 millions de livres sterling (115 millions d'euros) dans le cadre d'enquêtes, d'affaires judiciaires et de compensations liées à la présence militaire de Londres en Irak.