«En cas d’agression directe des Etats-Unis contre Damas et l’armée syrienne, il y aura des glissements affreux et tectoniques non seulement sur le territoire syrien mais dans toute la région», a déclaré Maria Zakharova alors qu’elle s’exprimait sur l’importance du dialogue et de la résolution pacifique du conflit.
«Un changement de régime aboutira à un vacuum politique, qui sera rempli immédiatement par des représentants de l’opposition dite «modérée» mais qui, à vrai dire, ne sont que des terroristes, loin d’être modérés, des terroristes de tous genres contre qui il sera impossible de lutter», a-t-elle poursuivi.
Selon la porte-parole de la diplomatie russe, la crise syrienne pourrait répéter le scénario irakien. «On sait que l’armée irakienne est devenue une base pour Daesh. Tous les terroristes contre qui la Russie et la coalition occidentale luttent maintenant en sont sortis», a-t-elle rappelé.
La situation qui semblait s’améliorer un peu à la mi-septembre avec l’introduction le 12 septembre, d’une trêve négociée entre Moscou et Washington, s’est détériorée. Le 17 septembre, la coalition occidentale a bombardé des positions stratégiques de l’armée gouvernementale syrienne près de la ville Deir es-Zor. Les terroristes ont lancé leur offensive juste après cette frappe.
Pour s’excuser, les Américains prétendent qu’ils se sont trompés et que ces frappes devaient à l’origine «viser des positions de combat de Daesh».
Ces frappes de la coalition occidentale dirigée par les Etats-Unis a tué 62 soldats syriens. La Russie a accusé le Pentagone d’avoir fourni de l’aide aux terroristes et exigé une enquête. A l’heure actuelle, aucune démarche n’a commencé.
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