«Des groupes de terroristes s'étaient positionnées dans des bases le long de la ligne de contrôle pour entrer clandestinement et perpétrer des attaques terroristes [en Inde]. L'armée indienne a mené des frappes chirurgicales la nuit dernière» contre ces positions, a indiqué un haut responsable de l'armée indienne lors d'une conférence de presse à New Delhi, ajoutant que les bombardements avaient fait «un nombre significatif de victimes».
Le Pakistan dément
Après l'annonce indienne, le Pakistan a démenti, assurant qu'«aucune frappe chirurgicale» n'avait été menée par l'Inde, et qu'il s'agissait en fait de «tirs transfrontaliers».
«La notion de frappe chirurgicale liée à des bases terroristes présumées est une illusion inventée délibérément par l’Inde pour créer de faux effets», a accusé l’armée dans un communiqué.
Plus tôt, dans la nuit du 28 au 29 septembre, la même source avait annoncé que deux de ses soldats étaient morts dans un échange de tirs avec les forces indiennes dans la région du Cachemire, revendiquée par chacun des deux pays.
«Les troupes pakistanaises ont répondu à des tirs indiens non provoqués sur la ligne de contrôle», pouvait-on lire dans le communiqué de presse.
Les tensions territoriales subsistent au Cachemire
Une ligne de contrôle constitue la frontière de facto entre l'Inde et le Pakistan, qui contrôlent chacun une partie du Cachemire.
Depuis leur indépendance en 1947, trois guerres ont éclaté entre les deux Etats, dont deux avaient pour enjeu cette région disputée.
Malgré un accord de cessez-le-feu signé en 2003, les incidents continuent d'y être légion.
Le 18 septembre 2016, l'attaque la plus meurtrière depuis 15 ans a été menée contre des militaires indiens, faisant au moins 17 morts. L'Inde a accusé le groupe djihadiste pakistanais Jaish-e-Mohammad d'être derrière la tuerie, ce qui avait été contesté par Islamabad.