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Selon le producteur des missiles Bouk, le MH17 a été abattu depuis la zone contrôlée par Kiev

Almaz Antei, producteur du missile Bouk qui a abattu le MH17, a réfuté les conclusions de l'enquête menée par les Pays-bas qui accuse la Russie d'avoir fourni les missiles aux rebelles, évoquant un manque de preuves techniques.

Le producteur des missiles Bouk a déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou que trois de ses expertises avaient montré que le vol MH17 avait été abattu à partir du territoire contrôlé par les autorités de Kiev. Cette annonce a fait suite à la publication des conclusions de l'enquête internationale chargée de déterminer les causes de cette catastrophe.

Manque de preuves techniques

Le groupe russe a ajouté que les enquêteurs internationaux manquaient de preuves techniques sur leur théorie selon laquelle le missile provenait du territoire contrôlé par les rebelles pro-russes. 

«Les conclusions de l'équipe d'enquête conjointe [JIT] présentées aujourd'hui ne disposent pas des preuves techniques suffisantes pour étayer les allégations selon lesquelles la Russie serait impliquée dans le crash du vol MH17 en juillet 2014», a déclaré Mikhaïl Malychevski, porte-parole du directeur du groupe Almaz-Antey.

Le missile lancé depuis un territoire contrôlé par l'armée ukrainienne

«Almaz-Antey a réalisé trois simulations pouvant servir de preuves techniques sur le fait que le missile qui a abattu l'avion, a été tiré à partir de la zone autour du village de Zaroshenskoye, contrôlée par des unités de l'armée ukrainienne», a-t-il ajouté. 

D'après le porte-parole du groupe, lors de la reconstitution du crash du MH17, les experts néerlandais ont utilisé les donnés d'un missile de fabrication américaine, différentes de celles des missiles Bouk.

Les données russes ignorées par l'équipe néerlandaise

Par ailleurs, les dommages de l'avion présentés par les experts néerlandais ne correspondent pas aux dommages qu'a réellement subi l'appareil, selon les conclusions de la simulation réalisée par Almaz-Antey.

Il y a quelques jours, Almaz Antei avait annoncé avoir transmis de nouvelles données radar de l’espace aérien de la région où le crash du MH17 s’est produit datant du jour de la tragédie. 

Selon le fabricant russe, le radar situé en territoire russe n’a pas repéré d’objet provenant des territoires contrôlés par les rebelles se déplaçant en direction du MH17. Les enquêteurs ont affirmé qu’ils allaient examiner ces nouvelles images fournies par la Russie très prochainement car elles n'ont pas été prises en compte dans les conclusions qu'ils ont publiées le 28 septembre.

L’équipe d’enquêteurs internationaux est constituée d’experts néerlandais, belges, australiens, malaisiens et ukrainiens. Elle a reçu pour mission, après la catastrophe de juillet 2014, de déterminer les causes du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines.