«Nous pouvons nous attendre à ce qu'au fur et à mesure que l'offensive sur Mossoul progresse, l'EI va encore essayer d'utiliser» des munitions à l'agent moutarde, a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.
Les djihadistes ont déjà utilisé une vingtaine de fois ces munitions, qui restent pour l'instant rudimentaires et militairement non significatives, selon le porte-parole.
Selon lui, l'agent moutarde est intégré dans la munition sous la forme d'une poudre, agglomérée avec un goudron.
Il n'a généralement pas une concentration mortelle et est plus irritant qu'autre chose, a-t-il indiqué.
Le Pentagone soupçonne notamment que le produit a été utilisé la semaine dernière dans une munition tirée sur les soldats américains sur la base de Qayyarah, dans le nord de l'Irak.
Cette base est en train d'être transformée en plaque tournante logistique pour soutenir l'offensive de Mossoul.
Tous les soldats américains en Irak susceptibles d'être exposés aux munitions chimiques de l'EI ont été entraînés et ont reçu les équipements nécessaires.
«Ils sont entraînés à de très nombreuses reprises avant d'aller dans des endroits comme Qayyarah», a expliqué Jeff Davis.
Les Etats-Unis ont également fourni aux forces irakiennes plus de 50 000 masques à gaz, a-t-il précisé.
«Nous voulons que les forces de sécurité irakiennes et les peshmergas (combattants kurdes) puissent détecter» l'agent moutarde et se défendre, a-t-il dit.
Les forces irakiennes, aidées par les conseillers militaires de la coalition anti-jihadistes menée par les Etats-Unis, préparent actuellement l'offensive contre Mossoul, deuxième ville du pays et dernier grand bastion de l'EI en Irak.
Les responsables américains estiment que les Irakiens seront techniquement prêts à lancer l'attaque au début du mois d'octobre.
Selon le Pentagone, les djihadistes fabriquent eux-mêmes l'agent moutarde, qui ne provient donc pas d'anciens stocks de gaz moutarde de l'armée irakienne ou syrienne.